Echange et ramassage de seringues: E-BIS, Echange Bus itinérant Start

http://www.rtc.be/reportages/social/1441756-echanges-de-seringues-a-liege

OBJECTIFS

Les objectifs poursuivis par un comptoir d'échange de seringues sont multiples :

  • Prévenir les risques de contamination HIV (sida) /HCV (hépatite C) ou hépatite B au sein de la population d’usagers injecteurs.
     

  • Maintenir le contact avec l’usager injecteur, promouvoir le « shoot propre » et toute mesure préventive. ll s'agit de diminuer les comportements à risque des injecteurs (transmission de seringues, ré-utilisation de sa propre seringue,...) par  des messages de prévention.
     

  • Récupérer les seringues usagées et donc prévenir les risques d’accidents au niveau de la population globale (diminuer le nombre de seringues usagées abandonnées dans des lieux publics).

Conformément à la législation en vigueur, le START pratique l'échange strict, à savoir l'usager rend une seringue usagée contre une stérile, sauf cas d’urgence.

Cette règle nous permet d'enregistrer d’excellents taux de récupération. Depuis 2006, le nombre de seringues récupérées dépasse ainsi le nombre de seringues données (taux de  "retour » supérieur à 100% avec un pic en 2013 de 114%).

L’action pédagogique de sensibilisation permanente maintenue par l’équipe depuis le début du projet porte ainsi ses fruits. Les injecteurs/échangeurs participent en premier lieu à l’effort « écologique » de la récupération du matériel d’injection usagé : ils s’inscrivent de la sorte dans un projet de prévention de santé publique au bénéfice de la population globale.


 

HISTORIQUE E-BIS
 

  • 1994: à l'initiative conjointe du Réseau liégeois, du Contrat de Sécurité de la Ville de Liège et de Modus Vivendi, en accord avec les autorités judiciaires liégeoises, un dispositif liégeois d'accès au matériel d'injection stérile se met en place

 

  • 1998: l'ouverture du premier comptoir d'échange 24H/24 à START constitue une nouvelle étape dans le dispositif. L'accès 24H/24 permet à START de devenir au milieu des années 2000 un des comptoirs les plus fréquentés de Belgique: à l'époque, plus de 15.000 échanges sont ainsi pratiqués annuellement par 5 à 600 usagers injecteurs.

 

  • 2006: diminution de la "couverture". Suite à la fermeture de l'accueil de nuit au centre Start, l'accès au comptoir se restreint de 8H à 21H30

 

  • 2010: le Dispositif Liégeois d'Echange de Seringues (DLES) subit un changement structurel important lié à la nécessité, pour le centre Start, de décentraliser partie de ses activités liées à l’échange de seringues. La solution préconisée a été celle d'un bus d'échange de seringues afin de faciliter l'accessibilité au matériel d'injection et de correspondre à l'idée de déconcentration de l'offre d'aide et de soins aux usagers de drogue.

 

 

 

          C'est pourquoi, il est procédé à l'acquisition et à l'équipement d'une unité mobile (camionnette), dénommée « e-bis » axée sur la prévention et la réduction des risques (échange-Bus Itinérant Start).

           L'objectif est de stationner l’e-bis là où les usagers de drogues se trouvent (« outreaching ») en organisant une rotation au cours de la semaine sur plusieurs zone (souci de ne pas stigmatiser une rue ou un quartier tout en profitant de la mobilité de la structure).

            En se basant sur les expériences menées à l'étranger, les zones ont également été choisies pour leur facilité d'accès et pour le peu de nuisances qu'elles sont censées occasionner. Si Le choix des  emplacements de l’unité  est ainsi fonction des lieux habituellement fréquentés par les UDIV, Il fallait aussi  éviter une trop grande proximité avec des zones d’habitation, des écoles et des commerces.

           Afin d'harmoniser les critères de sélection et les enjeux de chacun (Autorité locale, Plan de prévention, Police, Start/ISoSL, usagers injecteurs), des réunions de concertation ont été mises en place.Un premier consensus se dégage.

  • 2011:l'e-bis se rend du lundi au jeudi en soirée sur 2 zones de stationnement (rue de Bruxelles et place de l'Yser ) 

 

  • 2012:  4 zones de stationnement permettent un fonctionnement quotidien. Il s’en suit la fermeture définitive du comptoir fixe au centre Start (26 Montagne St- Walburge)

 

 

HORAIRE ET  ZONES DE STATIONNEMENT

(Attention changement au 1er juillet 2014)

  • De 19H15 à 21H30 :

 

  • Lundi :  quai sur Meuse (le long de la Passerelle)

  • Mardi:   rue de Bruxelles (entrée parking St-Lambert)

  • Mercredi: rue Ernest de Bavière (place de l’Yser)

  • Jeudi: rue Ernest de Bavière

  • Vendredi: rue des Croisiers (en face d’Ethias)

  • Samedi: rue des Croisiers

 

  •  De 17H30 à 21H30 :

 

  • Dimanche : quai sur Meuse (le long de le Passerelle)

 

 


 

QUELQUES CHIFFRES

  •  En 2012, 382 UDVI (usagers de drogue par voie intraveineuse) ont rapporté  près de 52.000 seringues usagées  pour 48.000 seringues stériles reçues en échange (2.468 passages dans l'e-bis)

 

  • En 2013, 289 UDVI ont rapporté 58.500 seringues pour 57.500 seringues stériles reçues (2225 passages)

 

  • -         En 2015 451  UDVI (pour 369 en 2014, soit 14 % d’augmentation) près de  de 84.680 seringues neuves ont été données(77.000 en 2014) en 5.375  passages (3291 en 2014, soit augmentation de 60 %) pour 82.023 seringues usagées rapportées. Les chiffres de l’ échange sont en augmentation constante depuis 2013.

 

 


Opérations de ramassage du matériel usagé



Le START effectue de longue date des opérations de "nettoyages de site" hebdomadaires dans l'environnement immédiat (Région Wallonne, rue Montagne Ste-Walburge, site Favechamp,...)

Objectifs :

  1. L'action vise prioritairement le ramassage du matériel de contamination usagé (seringues, spatules, "sterets", cotons,...) mais aussi canettes et autres détritus, considérant que ce travail fait partie intégrante de nos missions de "prévention des nuisances publiques".
     

  2. Tant les usagers participant à l'opération que les consommateurs rencontrés sur le site font l'objet d'une sensibilisation systématique à la problématique des nuisances publiques et à la dangerosité potentielle (fréquentation par les enfants en période scolaire du site Favechamp, par exemple).
     

  3. L'action est aussi d'ordre pédagogique : elle favorise aussi un dialogue constructif avec l'usager qui dépasse le "simple" cadre de la problématique de la dégradation du site (sensibilisation à la problématique générale des nuisances publiques, information/prévention sur les risques de contamination,...).
     




L’échange de seringues : évolution quantitative de 2000 à 2006


 Année  2000  2001  2002  2003  2004  2005  2006
 Echangeurs  1.755  1.859  1.543  1.525  1.445  1.357  910
 Echanges  15.411  25.444  13.156  13.604  15.633  14.402  10.655
 Ser. données  86.370  122.239  71.895  72.772  79.730  68.834  60.474
 Ser. récupérées  83.834  122.088  71.446  70.386  75.914  69.112  61.939
 Taux de retour  97%  99%  99%  97%  95%  101%  102%